Accueil » Composition de l'équipe » Projets de recherche
 

Irond-L : Prise en charge des femmes victimes de violences selon une approche multidisciplinaire coordonnée en Maison des femmes

 

 

Les violences sexistes ou sexuelle, ou violences faites aux femmes (VFF), sont un problème de santé publique mondial touchant environ 30 % des femmes âgées de plus de 15 ans avec des conséquences importantes sur la santé physique et mentale, notamment la dépression et le syndrome de stress post-traumatique (SSPT).


Les femmes victimes de VFF ont des besoins spécifiques liés à la nature souvent répétée des violences qu’elles subissent, et au traumatisme complexe qui peut en découdre. Elles ont de plus tendance à cumuler d'autres facteurs de risque de mauvaise santé mentale, tels que l'insécurité économique et l'isolement social. En France, la prise en charge des besoins médicaux, psychosociaux et judiciaires spécifiques aux victimes-survivantes de VFF se heurte à de multiples obstacles, dont un manque de structures de soins dédiées, un manque de professionnel·les formé·es, et un manque de coordination des différent·es intervenant·es.
"La Maison des Femmes " (MdF) de Saint-Denis a été créée en 2016, dans un département où un quart des femmes fréquentant les centres de planning familial (CPF) souffre ou a souffert de VFF. C’est un service hospitalier spécifiquement dédiée à la prise en charge pluridisciplinaire individualisée des victimes-survivantes de VFF, qui propose un accompagnement sanitaire, social et judiciaire au sein d'une même structure. La MdF est composée de 4 unités : un CPF, une unité de prise en charge des violences (composée de médecins, sages-femmes, psychologues, travailleuses sociales, juristes, policier·es et groupes de soutien), une unité de prise en charge des mutilations génitales féminines et une unité d’accueil 24h/24 et 7j/7 de victimes de violences sexuelles.


Plusieurs structures de prise en charge inspirées de la MdF ont été créées en France. Il convient d'évaluer le service rendu par ces structures, notamment en termes de capacité à améliorer la santé physique et mentale, dont le stress post-traumatique, des femmes victimes de VFF.


L’objectif principal de cette étude prospective quasi-expérimentale multicentrique nationale est de comparer l'évolution du stress post-traumatique entre la visite initiale et 6 mois après, chez les femmes victimes de violence sexistes et sexuelles (VFF), selon qu'elles sont prises en charge dans des structures offrant une approche pluridisciplinaire coordonnée, les maisons des femmes (MdF), ou dans des centres de santé (CS, centres municipaux de santé, centres de santé sexuelle ou de planning familial).

 

Financement

Le programme de recherche sur la performance du système des soins (PREPS)

 

Personnes de l’ERES travaillant sur le projet

Fabienne EL-KHOURY

 

Collaborations

Gwenn MENVIELLE, Patricia DARGENT (Inserm CREES), Jean-Christophe MINO et Nicolas DESCHAMPS (Siel Bleu)


Collaborations Investigateur.rices

Dre Leila Yacini, CMS des Moulins, Saint-Denis
Pre Pascale Hofmann, Mdf de Grenoble, CHU de Grenoble,
Dre Claire Masse-Navette, centre de Santé Sexuelle de Voiron
Pr Marc Dommergues, Maison des femmes de la Pitié Salpêtrière, Paris
Dr Andre Soares, Centre Municipal de Santé D’Arcueil
Pre Florence Bretelle, Maison des Femmes Marseille Provence
Dr Michel Rotily, centre de santé universitaire AP-HM des Flamands, Marseille
Pr Olivier Graesslin, Maison des Femmes CHU de Reims

 

Vie Affective, expériences et Violences Sexuelles à l'Adolescence
Enquête publique sur la sexualité et les violences sexuelles chez les 15-21 ans

 

Malgré l'intérêt croissant pour les risques associés aux cyberharcèlements, cyberviolences, au visionnage de contenu à caractère pornographique et aux violences sexuelles chez les adolescents, peu d'études françaises fournissent des données fiables sur leur nature et leur impact.
Cette étude vise à connaître les comportements sexuels des adolescent·es et jeunes adultes habitant en Ile-De-France, leurs éventuelles pratiques de vente et d’achat de contenu à caractère sexuel en physique et sur internet, leur usage de la pornographie, ainsi que les éventuelles violences sexuelles et les cyberviolences sexistes et sexuelles qu’ils et elles auraient subies et/ou agies.

 

Financement

Mairie de Paris

 

Personnes de l’ERES travaillant sur le projet

Fabienne EL-KHOURY

 

Collaborations

L’association Contre les Violences sur Mineurs (CVM) dont : Dr Mélanie Dupont (docteure en psychologie, spécialisée en psycho-traumatologie, AP-HP), Hélène Pohu (sociologue spécialisée dans le champ les violences sexuelles) et Dr Charlotte Gorgiard (praticienne hospitalière, médecin légiste, AP-HP).


 

 

IMPROVA

L’e-Intervention « Enhancing Mental Health in Adolescents », IMPROVA, a pour but de coconcevoir, piloter, évaluer et faciliter le déploiement d'une plateforme d'intervention en e-santé visant à améliorer la santé mentale et le bien-être, ainsi qu’à détecter et prévenir précocement les problèmes de santé mentale courants, chez les adolescents. Le consortium IMPROVA est composé de chercheurs et de praticiens des sciences de la santé, de l'éducation et des sciences sociales, mais également d'informaticiens, d'une association d'enseignants et de décideurs politiques.

Dans un premier temps, la plateforme d’intervention en ligne IMPROVA sera cocréée avec des groupes de parties prenantes, notamment des adolescents, des parents, des enseignants, des professionnels de la santé scolaire et des décideurs politiques, sur la base de contenus déjà conçus et testés dans plus de 20 projets réalisés par les membres du consortium. La plateforme comprendra des composantes destinéees aux adolescents, aux parents, aux enseignants et aux professionnels de la santé scolaire dans des modules complémentaires et synergiques.

Après une série de tests pilotes, la plateforme IMPROVA sera mise en œuvre dans un second temps, selon une méthodologie d’essai contrôlé randomisé, dans des écoles d'enseignement secondaire sélectionnées au hasard dans quatre pays (France, Allemagne, Roumanie et Espagne), incluant 12 800 adolescents. L'efficacité, la rentabilité et le rapport coût-bénéfice de la plateforme seront évalués.

Enfin, au travers des méthodes des sciences de l’implémentation, le consortium IMPROVA coconcevra avec les décideurs politiques et les parties prenantes des pratiques, méthodologies et conseils transférables, fondés sur des données probantes, pour le déploiement à plus grande échelle de la plateforme.

Ce projet européen vise donc à fournir une intervention complète, innovante et utilisable à grande échelle, fondée sur des données probantes, ainsi qu'un plan d'intensification pour :

  1. promouvoir la santé mentale et prévenir les troubles de santé mentale chez les adolescents ;
  2. donner aux adolescents et aux familles les moyens de prendre les meilleures décisions concernant leur santé mentale ;
  3. fournir aux écoles et à la communauté des outils pour parvenir à une société avec une meilleure santé mentale et une moindre stigmatisation.
     

The e-Intervention Enhancing Mental Health in Adolescents project, IMPROVA, will co-design, pilot, evaluate, and facilitate the upscaling of a modular eHealth intervention platform that aims to improve mental health and well-being, early detect mental health problems and prevent common mental disorders in adolescents. The IMPROVA consortium includes an international and interdisciplinary group of researchers and practitioners from health, educational and social sciences in addition to computer scientists, a teacher association and policymakers.

The IMPROVA online platform will be co-created with stakeholder groups, including adolescents, parents, teachers, school health professionals and policymakers based on materials already designed and tested in more than 20 projects carried out by the consortium members. The platform will include components for adolescents, parents, teachers, and school health professionals in complementary and synergistic modules.

After a series of pilot testing sessions, IMPROVA will be implemented by conducting a randomized control trial in secondary education schools randomly selected in four countries (France, Germany, Romania and Spain), including 12,800 adolescents. Effectiveness, cost-effectiveness and cost-benefit will be calculated.

Using implementation science methodology, IMPROVA will co-design with policymakers and stakeholders transferable evidence-based practices, methodologies and guidance for upscaling of the IMPROVA platform.

IMPROVA aims to provide stakeholders and policy makers with an evidence-based, innovative, large-scale, comprehensive intervention, and a scale-up plan to:

  1. promote mental health and prevent mental disorders in adolescents;
  2. empower adolescents and families to make better decisions regarding their mental health;
  3. provide schools and the community with tools to achieve a society with better mental health and lower stigma.

 

Financements du projet :

Le projet IMPROVA est financé par la Commission Européenne (projet n° : 101080934)

Personnes de l’équipe ERES impliquées :

Maria Melchior, Murielle Mary-Krause, Judith van der Waerden, Camille Davisse-Paturet, Mirna Naddour, Hamid Massoumi, Astrid Kerouedan, Emma Falkiner

Autres collaborateurs :

Consortium IMPROVA : Josep Maria Haro Abad, (Parc Sanitari Sant Joan de Déu, PSJD), Rodrigo Antunes Lima (PSJD), Ellen Vorstenbosch (PSJD), Mariona Perez (PSJD), Adriana Baban (Universitatea Babes Bolyai, UBB), Diana Taut (UBB), Ingrid Daniela (UBB), Per Nilsen; (Linkopings Universitet, LIU), Petra Maresova (Betthera s.r.o., Betthera), Jan Hruska (Betthera), Lukas Rezny (Betthera), Rüdiger Pryss (Klinikum der. R. Bayerisch en Julius-Maximilians-Universitat, UKW), Harald Baumeister (Universitaet Ulm, UULM), Ann-Marie Küchler (UULM), Catrin Finkenauer (Universiteit Utrecht, UU), Natalia Moreno (Ajuntament de Sant Boi de Llobregat, AJSTBOI), Salut Gonzales (AJSTBOI), Eric Rodriguez (AJSTBOI), Lydia Krabbendam (Vrije Universiteit Amsterdam, VU), Hester Sijstma (VU), Felix Bolinski (Stichting Trimbos-Instituut, Netherlands Institute of Mental Health and Addiction, TRIMBOS), Marloes Kleinjean (TRIMBO), Laura Shield-Zeeman (TRIMBOS), Rocío García Carrion (Universidad de la iglesia de Deusto, entidad religiosa, UDEUSTO), Sarah Jack (UDEUSTO), Anaïs Le Corvec (Cliclab Transformative Agent SL, Cliclab).

 

Prostitution, Accès aux Soins, Et Santé. Une recherche participative

Les personnes en situation de prostitution sont confrontées à des inégalités sociales et de santé, elles sont aussi plus à risque de subir des violences interpersonnelles, et d’avoir un état de santé physique et psychologique détérioré. Elles seraient plus à risque de souffrir de problèmes psychiques divers, des troubles du sommeil et des troubles anxieux.
 Pourtant, très peu de données quantitatives sont disponibles sur la santé mentale de cette population, ce qui limite la mise en place d’un accompagnement adéquat répondant aux besoins spécifiques de ces femmes.
Ce projet participatif est mené par des chercheuses, des membres du Mouvement du Nid, des femmes accompagnées par l’association et des cliniciennes spécialisées en psychotraumatisme. Il a été financé par un Appel à Projet ‘ANR-Recherche Participative’.
Il a deux objectifs :

  • de co-construire un outil de mesure des besoins en matière d’accès aux soins adapté à notre population d’étude. Cet outil est dénommé « SNO » (Symptoms, Needs, Obstacles). Nous allons ainsi créer un outil innovant mais simple : une « check-list » d’expressions simples.
  • de réaliser une enquête qui permettra d’établir un état de lieu de la santé mentale et physique des personnes en situation de prostitution, et les personnes en cours ou déjà sorties de la prostitution, ainsi que leurs accès aux soins

 

Financement

ANR-Recherche Participative’.

 

Personnes de l’ERES travaillant sur le projet

Fabienne EL-KHOURY, Sarah Mahdjoub

 

Collaborations

L’association Mouvement du Nid, les personnes accompagnées par le Mouvement du Nid, le centre Bertha Pappenheim


 

 

EFAMAC : Etude de l’évolution et des facteurs associés aux différents modes d’approvisionnement du cannabis, en particulier inégalités sociales et territoriales


En France, le cannabis est principalement consommé sous forme d’herbe ou de résine (94%). Même si le niveau de diffusion du cannabis chez les jeunes est aujourd’hui orienté à la baisse, la proportion d’usagers problématiques augmente. Par ailleurs, alors que l’expérimentation et la consommation occasionnelle de cannabis sont largement diffusées au sein de la population générale, les consommations régulières et problématiques sont plutôt observées chez des personnes dont la situation sociale et le niveau de diplôme sont moins élevés. Un des mécanismes par lesquels la situation sociale pourrait être associée à une consommation plus importante de cannabis, pourrait être une plus importante accessibilité, la vente illégale de cannabis tendant à être concentrée dans des quartiers défavorisés. Par ailleurs, le marché illicite du cannabis est en pleine expansion en France, la mobilisation des forces de l’ordre n’empêchant pas le développement des trafics et les sanctions encourues par les consommateurs étant peu dissuasives. Dans ce contexte, l’objectif principal du projet EFAMAC (Evolution et Facteurs Associés aux différents Modes d’Approvisionnement du Cannabis) est d’étudier l'évolution des modes de vente du cannabis en France, à partir d'un questionnement sur les pratiques d'achat des usagers, et les caractéristiques associées à différentes modalités d'approvisionnement. L’objectif est en effet de déterminer des profils d’approvisionnement, testant le rôle de la situation sociale des personnes et du contexte résidentiel en termes de niveau de vente du cannabis. Pour répondre à ces objectifs, deux approches complémentaires seront mises en œuvre. Dans un premier temps, nous nous appuierons sur les données d’une enquête réalisée par l’OFDT, en population générale française de jeunes de 17 ans : ESCAPAD. Dans un second temps, une étude qualitative sera menée auprès d’environ 50 usagers de cannabis de 18-35 ans, venant de milieux sociaux diversifiés, mais aussi auprès de dealers et de forces de l’ordre, afin de mieux comprendre les modes d’approvisionnement en cannabis, leurs évolutions dans le temps et les motivations qui expliquent les stratégies auxquelles les personnes ont recours.


In France, cannabis is mainly consumed in the form of herb or resin (94%). Even if the level of cannabis use among young people is now decreasing, the proportion of problematic users is increasing. Moreover, while experimentation and occasional use of cannabis are widespread among the general population, regular and problematic use is more likely to be observed among people with lower socioeconomic status and lower levels of education. One of the mechanisms by which socioeconomic status might be associated with higher cannabis use could be greater accessibility, as illegal cannabis sales tend to be concentrated in disadvantaged neighborhoods. Moreover, the illicit cannabis market is expanding rapidly in France, and the mobilization of law enforcement, which does not prevent the development of trafficking, and the penalties incurred by consumers are not particularly dissuasive. In this context, the main objective of the EFAMAC project (Evolution and Factors Associated with the Different Modes of Cannabis Supply) is to study the evolution of the cannabis sale modes in France, based on an investigation of the purchase practices of users, and the characteristics associated with various modes of supply. The objective is to determine supply profiles, testing the role of individual socioeconomic position and the residential context of cannabis sales. To meet these objectives, two complementary approaches will be used. Firstly, we will use data from a survey carried out by the OFDT on the general French population of 17 year olds: ESCAPAD. Secondly, a qualitative study will be carried out among 50 cannabis users aged 18-35, from various social backgrounds, but also among dealers and law enforcement officers, in order to better understand the modes of cannabis supply, their evolution over time and the motivations which explain the strategies to which people resort.


Financements du projet :

Ce projet a été financé par la Mildéca dans le cadre de l’appel à projets du programme interministériel de recherches appliquées à la lutte antidrogue (PIRALAD) de 2022.

Personnes de l’équipe ERES impliquées :

Murielle MARY-KRAUSE, Jean-Sébastien CADWALLADER, Solène WALLEZ, Selma REZAG-BARA, Bertrand REDONNET, Maria MELCHIOR, Gauthier BAYLE, Filiz EREN
 

Plus d'articles...

  1. CANAAN
  2. ESPRIT
  3. RESEDA
  4. ADA

Webmaster & mentions légales